Confiance en soi

La polémique autour du film « Mignonnes »

Je suis allez voir au cinéma le film « Mignonnes » produit par la réalisatrice Maïmouna Doucouré. Un film décrié sur les réseaux sociaux, et pour cause, il aborde un sujet sensible : l’hyper sexualisation des jeunes filles.

Aminata, 11 ans se cherche en tant qu’adolescente. C’est une jeune fille tiraillée entre deux mondes qui s’affrontent.

Invisible, elle développe une stratégie pour devenir hype et recevoir de l’attention à l’école. Elle doit intégrer le groupe de danseuses de son établissement. Pour ce faire, la mode est de se déhancher comme Cardi B et porter des minishorts. Pourtant, à la maison, le modèle familiale semble encourager la discrétion et l’apprentissage de leçons coraniques.

Son corps et son image appartiennent maintenant au regard que les gens lui portent. Ses nouveaux vêtements et ses nouvelles habitudes sont tendances pour les personnes dont elle souhaite attirer le regard, du moins c’est ce qu’elle croit. Encore trop jeunes, Amy et ses amies n’ont pas conscience des dangers de l’image qu’elles renvoient. Une image qui reste très importante à maîtriser dans la société où l’on vit, ce sujet est abordé dans l’article « le marketing féminin ».

Ses nouveaux vêtements et ses nouvelles habitudes sont perçus d’un mauvais œil pour beaucoup. On pourrait penser que sa culture servirait de frein à une tendance à l’hyper sexualisation promue par les réseaux sociaux. En effet, chez elle, les exigences quant à sa « vertu » de future femme ne sont pas moins exigeantes. Mais paradoxalement, ses parents sont « effacés » dans l’éducation de l’adolescente et n’ont pas conscience du tiraillement que vit Amy.


Le désir de plaire naît chez les femmes avant le besoin d’aimer.

Ninon de Lenclos

A travers ce film, on perçoit le moment où toutes les jeunes filles sont en quête de leurs identité de femmes. C’est à l’adolescence qu’on sort de son cocon. On cherche à s’intégrer à un groupe, et on a de plus en plus conscience de son image sociale. Mais toujours pas le recul nécessaire pour se poser des limites…. Amy, comme beaucoup d’entre nous à son âge se retrouve coincée entre deux systèmes de valeurs qui se combattent. D’ailleurs, je souligne cette scène marquante où Amy est à l’école coranique, elle met la tête sous le voile et visionne via son smartphone un clip à la limite de la pornographie.

Le film est assez subtil. Amy pense avoir compris les codes. Pour elle, ce qui créer la popularité et la validation ce sont les vêtements courts et les poses suggestives sur Instagram. Elle n’a pas saisit pas qu’en réalité sa popularité se transforme en « étiquette », en insultes et désapprobation. Mais comment pouvait-elle le comprendre ? Après tout, elle ne fait qu’imiter les filles les plus populaires sur les réseaux sociaux. Elle a des likes sur les réseaux sociaux. Elle n’est plus invisible et reçoit de l’attention. La désillusion sera marquante.

En résumé, Mignonnes est un film à voir. Certaines images sont choquantes. C’est ce qui a valu ce déferlement sur les réseaux sociaux. Pourtant, il m’apparaît paradoxal que cette tendance à l’hyper sexualisation reste tabou à l’heure où des jeunes filles fondent leurs popularités sur TikTok en postant des danses suggestives.


Si vous avez vu le film Mignonnes, c’est avec plaisir que je lirais vos avis en commentaire. Dans le cas où vous ne l’avez pas vu dites-moi en commentaire ce que vous inspire le film.

Yaralé

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